Le serment du Midi

Samedi 11 février 2023, à Montpellier, nous étions 15 000 à dire et redire notre attachement viscéral à ce qui fait notre culture, notre histoire et, osons le dire, notre civilisation. Au cœur de celle-ci, les cultures taurines. Mais aussi l’agriculture, la chasse, la pêche, nos costumes traditionnels et nos langues régionales.

Les défendre, c’est se battre pour une façon de vivre, un goût pour le courage, la ténacité de nos paysans, la préservation de nos paysages et une affirmation de notre solidarité avec cette France populaire, chaleureuse qui veut avant tout qu’on la respecte. Nous l’avons tous réaffirmé, nos différences sont une richesse pour tout notre pays. Nous ne sommes pas des brutes à déconstruire, des barbares à rééduquer.

Parmi ces milliers d’hommes et de femmes, beaucoup de maires. Des maires qui refusent les logiques partisanes. Des maires qui refusent d’être catalogués sur l’échiquier politique. Des maires qui sont simplement d’ici. Des maires qui œuvrent avec bon sens. Jour après jour. Et, manifestement, à la satisfaction de ceux qui leur ont fait confiance.

Le bon sens ? D’aucuns affirment que c’est ringard. Seuls compteraient les experts, les « sachants ». Comme nombre de ces associations de pseudo écolos qui prétendent savoir mieux que nos paysans et nos éleveurs comment cultiver la terre ou élever un taureau. Qu’ils nous foutent la paix !

On moque, on brocarde nos traditions quand, au-delà de nos sensibilités, nous incarnons l’attachement à ce qui fait ce que nous sommes. Et dont nous sommes tellement fiers !

Et si nous mettions à profit ce grand rassemblement des bonnes volontés, des valeurs partagées, des émotions communes pour nous rencontrer, pour discuter, pour imaginer un autre avenir. Nous ? Des maires venus de tous bords. Sans exclusive. Soucieux de leurs administrés plus que d’eux-mêmes. Qui savent, comme disait Raymond Aron, que le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable.

Le Midi a du sang. Il a du nerf. L’amour profond de la différence. Il l’a encore prouvé lors de ce rassemblement. Il porte fièrement ses couleurs. Sans arrogance mais avec la certitude chevillée au cœur qu’il incarne un des visages qui font la France et sa grandeur. À Montpellier, il s’est montré uni. Il a prouvé qu’il existait. Qu’il n’est sûrement pas un monde fini mais, au contraire, un futur passionnant qui saura encore faire rêver.